Le jeudi 5 décembre
Sortie de Résidence
19h – gratuit
Collectif POINTS DE SUSPENSION
Lecture Pluridisciplinaire – Récit sonore désarticulé pour dehors, mais dans la ville
Tout public
Points de Suspension est un collectif d’artistes créé en 2013 à Bourges. Il part à l’assaut de domaines aussi divers que les arts plastiques, les arts sonores, le spectacle vivant, la musique, la radio, la cuisine, l’architecture… Après un premier labo au 37e Parallèle, «Pourquoi pas la forêt» prendra la forme d’un récit désarticulé et pluridisciplinaire pour 2 interprètes.
Solène lit des textes en boucle. Toujours les mêmes, depuis des années. Elle les a absorbés, intégrés, digérés. Elle les a fait sien. Ils sont toujours là, dans la tête et au fond de l’estomac. Les mots ont parfois perdu le sens que leurs auteurices leur avaient donné. Ils résonnent maintenant comme des mantra.
Se-Hui manie plusieurs langages, celui de la voix, celui du corps, celui des sons. Elle se balade à la frontière entre ces territoires. Parfois elle traverse la frontière, parfois elle l’évite, parfois elle la longe. Avec ces langages Se-Hui construit de la variation.
De ces points de départ, Se-hui et Solène ont eu envie d’ouvrir un dialogue entre elles, entre leurs pratiques. Travailler sur la variation d’un texte qui serait joué, lu, écouté, dansé, devant des personnes, derrière elles et avec elles.
Un dialogue de ventriloques, où le son, comme une matière qu’on dissèque et qu’on pétrit, est le fil rouge. Le son sous toutes ses formes, qu’il sorte de nos corps, d’instruments de musique ou de machines.
Le texte est la colonne vertébrale, la base de laquelle on part pour créer des variations. La narration a été brisée et chaque petit bout de récit vient se nicher dans des coins improbables… Ou bien ils ont été recollés ensemble tel un cadavre exquis.
Le sujet est vaste et on a qu’une heure : pourquoi pas la forêt ?
« Je me souviens de cette cueillette où on est dans un champs de fleur, il fait très chaud, ça sent très bon. Et d’un seul coup, on entend un moteur. On a vu arriver un espèce de tractopelle, qui commençait à creuser à même les fleurs. Je me sou-viens, on était en colère. J’avais presque envie de pleurer. J’ai regardé les fleurs que j’étais en train de cueillir et ça m’a fait un tilt quoi. Je me suis dit mais en fait elles restent belles, elles pleurent pas, elles gri-macent pas, elles crient pas. » [Trois bouquets de fleurs, Les Pieds sur terre, Elise Andrieu, 2022]